Bien lire un compte de résultat
Le compte de résultat est un document comptable édité une fois par an. Il est obligatoire et est constitué de l’ensemble des charges et des produits de l’entreprise (les comptes de la classe 6 et 7), c’est-à-dire qu’il compare les éléments qui ont appauvri ou enrichi l’entreprise. On peut considérer que le compte de résultat est un indicateur de performance de l’entreprise. En effet, contrairement au chiffre d’affaires, la perte où le bénéfice qui découle de ce compte de résultat témoigne de l’efficacité de l’entreprise pour un exercice donné.

De quoi se compose-t-il ?
Le compte de résultat est composé de deux colonnes, divisées en trois catégories :
- Les charges et produits d’Exploitation
- Les charges et produits Financiers
- Les charges et produits Exceptionnels
Les charges et produits d’exploitation découlent, comme leur nom l’indique, de l’exploitation de l’entreprise, c’est-à-dire du cœur de son activité (la fabrication d’ordinateurs par exemple). Ils vont être constitués, pour notre exemple, de l’achat de matériaux, d’une prestation d’assemblage auprès d’un sous-traitant et des produits dégagés par la vente de ces ordinateurs aux grossistes.
Pour le financier, on retrouvera tous les frais ou gains qui découlent des besoins ou des plus-values créées par l’argent de l’entreprise (les emprunts génèrent par exemple des intérêts à payer, de la même manière que les placements de l’entreprise génèrent des intérêts bénéfiques)
Quant à l’exceptionnel, ce sont toutes les dépenses ou gains qui ne sont pas amenés à se répéter au cours des années suivantes (par exemple, une amende de stationnement, ou une plus-value sur la revente d’une voiture de fonction).
Comment bien lire un compte de résultat ?
De la même manière que les écritures comptables, le compte de résultat respecte le principe de la partie double. Si les produits sont supérieurs aux charges, un bénéfice a été dégagé, et s’ajoute du côté des charges. En revanche, si les charges sont supérieures, une perte sera constatée et ajoutée aux produits pour un total équilibré.
Une fois que les différents totaux ont été établis, l’entreprise aura une meilleure vision de la nature de ses performances. Prenons un bénéfice de 10000€. Si l’entreprise dégage 8000€ de résultat d’exploitation, 1500€ de résultat financier et 500€ de résultat exceptionnel, elle peut être sûre de ses qualités en termes de plus-value et de fonctionnement. Son modèle fonctionne, il reste à optimiser ou à développer ses acquis en élargissant sa gamme ou en proposant des services supplémentaires.
En revanche, pour le même résultat, si les 10000€ de bénéfice sont composés de 12000€ de plus-value exceptionnelle, 1000€ de bénéfice financier, et -3000€ de perte d’exploitation, l’entreprise va devoir modifier son modèle d’exploitation et ses stratégies. Son année est positive grâce à une vente exceptionnelle qui ne lui sauvera pas la mise l’année suivante.
