Regard sur les indicateurs comptables
L’analyse comptable et financière va nous permettre de dégager les principaux indicateurs de l’état de santé de l’entreprise. C’est l’occasion de diagnostiquer l’état global d’une entreprise donnée, mais aussi de déterminer ses besoins en termes de liquidités. Voyons ensemble quelques indicateurs clés.

La CAF
Loin de notre organisme social, la CAF ou Capacité d’AutoFinancement d’une entreprise est un ratio dégagé à partir des résultats de l’entreprise. Ce ratio indique quelle part de ses propres besoins la structure peut prendre en charge. C’est une façon de déterminer si l’entreprise est autosuffisante en termes de ressources, ou si elle doit faire appel à des organismes extérieurs pour financer son fonctionnement. Avoir une CAF positive indique que l’entreprise a réalisé des bénéfices d’exploitation. Il est souhaitable, pour une entreprise qui paie un impôt sur les sociétés, que sa CAF soit égale à 5% de son chiffre d’affaires. Ce chiffre passe à 15% pour les entreprises soumises à l’imposition sur le revenu. La CAF est souvent l’indicateur préféré des banquiers pour déterminer si une entreprise a une forte capacité de remboursement.
Un voisin proche, le BFR
Dans une catégorie équivalente, nous retrouvons le Besoin en Fonds de Roulement. Si la CAF détermine ce en quoi l’entreprise est autosuffisante, le BFR est la somme des liquidités dont l’entreprise a besoin pour faire face à ses coûts de production. En effet, elle peut être amenée à assumer des décalages de trésorerie si les clients tardent à payer. Cependant, même dans cette situation, l’entreprise ne devrait pas avoir à engager des procédures d’emprunts, ou d’endettement (ce qui pourrait la fragiliser). Elle doit donc avoir calculé son BFR pour être prête. La meilleure sécurité, pour ne pas avoir à préparer un BFR trop important, est de s’assurer de la solvabilité de ses clients et d’imposer des délais de paiement courts. Cela permet de réinjecter immédiatement les ressources perçues par l’entreprise dans son système de production.


Point mort et le seuil de rentabilité
Ces deux éléments nous permettent de calculer la viabilité d’une entreprise.
Le seuil de rentabilité constitue le montant de chiffre d’affaires à partir duquel une entreprise devient rentable. Ce montant doit être calculé dans le business plan initial de n’importe quel projet, car c’est en couvrant ses charges fixes et ses charges variables que la structure commence à dégager des bénéfices. La rentabilité s’obtient donc en réduisant au maximum ses coûts de production et en optimisant le chiffre d’affaires. Bien que ce St-Graal soit l’objectif de tout projet entrepreneurial qui démarre, il ne faut pas privilégier la rentabilité aux valeurs humaines et à la légalité.